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Cessez de vouloir la peau de l'égo !

4/9/2016

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Peur, manque de confiance en soi, déficit d’estime de soi, ressentiment, rancune, arrogance, besoin d’avoir raison, égoïsme, envie, insatisfaction, hésitation, jugements, perspectives en tout noir ou tout blanc... L’égo nous joue des tours. De nombreuses traditions spirituelles nous parlent de la dissolution de l’égo ; des pratiques actuelles cherchent la mort de l'égo, purement et simplement. Est-ce vraiment salutaire ?
Si on définit l’égo comme ce à quoi on s’identifie, notre personne telle qu’on la conçoit, distincte des autres, une construction limitante et illusoire qui voilerait notre soi authentique, ce n’est cependant pas en détruisant l’égo que l’on accède à la vérité plus grande de qui l’on est vraiment.
Ce n’est pas en tuant le petit soi que l’on découvre le grand Soi. Atteindre la véritable connaissance de soi, devenir qui on est vraiment et s’identifier à son soi authentique, cela ne consiste pas simplement à briser une illusion pour découvrir la vérité parfaite qui se cacherait dessous. Cela consiste plutôt en un développement, un processus délicat. Se découvrir, c’est en même temps se construire. L’égo n’est pas tant à détruire qu’à faire évoluer.
Ce n’est pas forcément en tuant le petit soi que l’on découvre le grand Soi.
Les soi-disant enseignants spirituels de mouvance New Age qui nous invitent à tuer l’égo afin de devenir des personnes plus évoluées et de naître à la conscience de l’unité sont à mon sens potentiellement dangereux. Leur raisonnement est un peu similaire au fait de sire, par exemple, que se tuer serait un moyen d’accéder instantanément au paradis !
 
Ce raisonnement fallacieux qui conduit à vouloir à tout prix supprimer l’égo, repose sur la notion erronée qu’hormis notre égo, nous sommes parfaits et divins, que tout ce qui est moins que parfait en nous, relève de l’égo. On le rend responsable de tout, d’où la tentation de le supprimer.
Photo mirroir brisé de l'égo blessé
Photo par Bing Wright
C’est se défiler devant sa propre responsabilité que de considérer, en substance, que l’égo seul est responsable de nos maux, erreurs et difficultés, sous-entendant par là que l’on est victime de cette petite partie de soi et que le reste de notre être est en état de perfection. Alors, pour éviter toute remise en question inconfortable, certains apprentis sorciers bien intentionnés et désireux d’aider, décident que l’égo n’est qu’une illusion dépourvue d’existence véritable, qu’il suffit de s’en défaire pour réaliser que l’on est déjà guéri de notre passé et parfait et réaliser l’état éminemment spirituel de conscience qu’il n’existe pas de « je » distinct mais que nous ne sommes tous qu’un. Cette perspective rend tout travail sur soi, toute croissance impossible, puisqu’elle dit en somme que rien n’est à faire si ce n’est de se défaire de notre égo. Au fond, ce n’est qu’un autre visage, plus prétentieux peut-être, de cette même psychothérapie dissociative qui prône de réduire au silence les parties de soi en souffrance (en s’insensibilisant à ses émotions, en apprenant à se refermer à ce que l’on ressent, en trouvant des moyens de les étouffer ou de s’en détourner). Au lieu de nous mener à un état d’unité intérieure bien intégrée, cela ne génère que davantage de séparation.
Nous ferions mieux de cesser de faire une fixation sur l’égo et de cesser le rendre responsable de tous les vices. On est responsable de soi, et non victime d’une petite partie de soi. Notre égo n’est pas notre ennemi : il est simplement ce que nous avons fait de lui. Nous n’en sommes pas victime, nous en sommes responsables. C’est à nous, donc, de le faire évoluer et de développer une saine conscience de soi.
Notre égo n’est pas notre ennemi : il est simplement ce que nous avons fait de lui. Nous n’en sommes pas victime, nous en sommes responsables.
Cessons de mépriser l’égo, car c’est une partie de nous et nous en avons besoin pour vivre. Nous avons besoin de ce «moi » pour nous préserver, veiller à notre sécurité, répondre à nos besoins, prendre soin de soi, naviguer dans la vie avec résilience. Mais attention, je ne vous parle pas d’un égo blessé, orgueilleux ou enflé. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un égo guéri, sain et à sa juste place.
Malheureusement, cet acharnement soi-disant thérapeutique à vouloir faire la peau à l’égo donne parfois lieu à des pratiques potentiellement dangereuses et violentes de la part de certains coach en développement personnel et thérapeutes dans le but « d’oblitérer l’égo »  de la personne. J’ai eu écho de telles pratiques dans mon métier, et j’en ai même été témoin moi-même à plusieurs reprises : tel coach parisien a une cliente qui s’est suicidée après un week-end de coaching où ce professionnel s’est estimé en droit de « pousser les participants dans leurs retranchements jusqu’à leurs limites » (la cliente avait été suivie pour des troubles psychologiques, ce qu’ignorait l’animateur du stage) ; d’autres pratiquent l’humiliation devant tout un groupe, la condescendance et la dérision pour briser l’égo des personnes. Or quand un praticien, quelle que soit sa discipline, s’estime en droit de vous faire du mal pour votre bien, il y a danger. Je considère la mutilation d’égo comme un acte de  violence envers la personne.
La mutilation d’égo est un acte de violence envers la personne.
L'égo se défend ! Essayez de le supprimer et il en ressort plus fort.
Ces praticiens, coach et animateurs, qui souvent sont les premiers à condamner toute maltraitance, dans leur discours, pensent bien faire et considèrent que quand eux-mêmes maltraitent une personne délibérément, c’est différent et bénéfique !  Cela montre bien à quel point il est illusoire de vouloir supprimer ou oblitérer l’égo : l’égo se défend ! Essayez de le supprimer et il en ressort plus fort, plus dominant, endurci, rusé, à l’insu de la personne, et c’est alors un égo blessé et malsain.
Ne croyons pas que ça ne peut pas nous arriver, car les intervenants qui se livrent occasionnellement à ces pratiques (tous n’y ont pas recours systématiquement) ont généralement un telle confiance en soi, et un discours si bien élaboré, que leurs participants les admirent et que même leurs victimes, et j’en ai connu plusieurs, en ressortent confuses, ne savent trop quoi penser, et n’osent descendre le praticien de son piédestal. Il faut dire que le fait de vouloir attaquer l’égo érode la confiance en soi, les repères de la personne, et son discernement. Cela instille chez la personne, non pas tant de l’humilité que de la honte, de la peur et de la culpabilité, du doute, jusqu’à des attitudes d’inhibition et de soumission. Cela déclenche aussi parfois des stratégies défensives, par exemple : « j’ai fait un travail sur moi douloureux donc je suis plus évolué ». Hélas un égo blessé devient dysfonctionnel ou plus fort.
On ne guérit pas un égo blessé en ajoutant aux traumatismes de la personne. On ne dépasse pas l’orgueil en se voyant rabaissé : au contraire, l’orgueil peut même être un mécanisme de défense lié, sous la surface, à un manque d’estime de soi. On ne guérit pas le mal en infligeant le mal. Et on ne devient pas une personne plus évoluée en se dissociant des parties de soi gênantes.
 
La démarche que je prône est plutôt de déterrer les causes sous-jacentes des mécanismes de défense et d’apaiser la souffrance, guérir les blessures. Combler les manques, de l’intérieur. Générer le sentiment de sécurité. Retrouver son pouvoir face à notre égo pour le maintenir à sa juste place dans l’anatomie psychique de la personne parmi ses autres ressources. Et surtout, développer et cultiver une saine conscience de soi. Une saine conscience de soi n’est pas un déficit d’égo, ni un excès.
Photo mirroir brisé de l'égo blessé
Broken Mirrors/Evening sky par Bing Wright
Quand l’égo devient trop fort, c’est au détriment d’autres parties de soi. C’est une forme de rigidité. Il devient pareil à une armure. A l’intérieur, il n’y a plus d’innocence, plus d’extase possible.
Car il y a cet autre problème dans la société actuelle dominée par le masculin : l’égo surdimensionné, un égo fort à l’excès, une confiance en soi développée à outrance, l’esprit de compétition, le besoin de s’affirmer et de recevoir de l’attention à l’excès, le besoin du fameux quart d’heure de gloire, besoin que les autres posent un certain regard sur soi, besoin de contrôle de l’image qu’ils ont de soi. L’école, le monde de l’entreprise, les médias et certains courant actuels du développement personnel font la promotion de cet égo très fort, calibré pour la performance et le succès extérieur. Or quand l’égo devient trop fort, c’est au détriment d’autres parties de soi. C’est une forme de rigidité. Il devient pareil à une armure. A l’intérieur, il n’y a plus d’innocence, plus d’extase possible.
Une saine conscience de soi, ce n’est pas s’identifier à autre chose que la réalité de qui on est vraiment, ce dont on a vraiment besoin, ce que l’on désire vraiment, mais c’est se connaître en profondeur, être conscient de son état intérieur d’instant en instant, attentif, honnête envers soi, responsable de soi.  Et cet égo guéri et sain, cette saine conscience de soi, permet d’avoir confiance en soi et de développer l’estime de soi. Il constitue une bonne base sur laquelle développer l’amour de soi, l’amour des autres, des relations saines et de qualité, des interactions maîtrisées et détendues avec les autres, la résilience, un rapport à la vie positif et générateur de sentiment de sécurité et d’épanouissement.
                                                                                                                      
L’égo n’est pas à détruire, pour accéder au soi authentique qu’il dissimulerait ; il est au contraire à faire évoluer pour l’aligner avec le soi, de plus en plus finement, jusqu’à ce qu’il y ait unité entre les deux. Voilà comment on remédie à la séparation pour devenir qui l’on est vraiment, de façon intégrée. Ce n’est pas par le refus, le rejet, la séparation, que l’on accède à notre grandeur, mais par la puissance unifiante de l’amour, notamment d’une de ses composantes : l’acceptation de soi, qui englobe toutes les parties de soi.

Observer l’égo à l’œuvre, avec curiosité et honnêteté, est plus efficace pour exposer son l’illusion et se recentrer sur la vérité de qui l’on est vraiment, que de se soumettre à des thérapies potentiellement traumatisantes. Afin de faire évoluer l’égo, il ne s’agit pas de dénoncer et fragmenter, mais au contraire d’inclure et de fusionner toutes les parties de soi, pour devenir une personne complètement intégrée. Et non augmenter les traumatismes et la fragmentation. C’est une discipline d’amour de soi.
Au long de ce processus d’évolution, on peut parfois traverser des dissolutions, des moments de lâcher-prise, et même des « morts », mais on ne se les inflige pas. On ne les provoque pas. On laisse ces expériences émerger de façon organique et harmonieuse, on les facilite, et si elles peuvent parfois être quelque peu douloureuses, on les accueille et on les enveloppe de douceur, car il n’est pas utile de les vivre dans la souffrance. Pourquoi lutter contre soi-même ?
Pourquoi lutter contre soi-même ?
A mesure que l’on évolue, l’égo ne nous sert plus seulement à nous préserver et à survivre, mais à définir notre individualité, à nous exprimer et créer. Notre individualité même est une création. La fonction évoluée de l’égo, notre expression créative dans le monde, ne surgit pas en détruisant l’égo primitif et en négligeant sa fonction (la survie) mais par une évolution progressive de cet égo primitif, une fois cette première fonction de survie entièrement assumée, maîtrisée et résolue. Notre égo évolué est l’outil d’expression de notre soi véritable, le soi conscient. La saveur particulière de notre personnalité peinte au travers du prisme de l’égo évolué est une richesse pour le collectif.
 
Le mental nous présente inlassablement les mêmes pensées souvent conditionnées par la peur, l’instinct de survie, le besoin de se rassurer émanant du cerveau reptilien, comme une vieille rengaine, sous forme de bavardage mental, réducteur, qui nous fatigue et constitue un enfermement. Calmer le mental permet aux idées créatives émanant du soi authentique et conscient d’émerger. C’est à la foi apaisant et stimulant. Cela branche l’égo sur le soi conscient et lui procure un nouveau fuel.
 
L’égo est comme le visage et la tournure que prend notre soi authentique pour s’exprimer. Il est une illusion, peut-être, mais une illusion qui participe à l’illusion qu’est notre réalité vécue, et qui l’enrichit. En le faisant évoluer, nous élargissons sa palette de couleurs au-delà du noir-et-blanc de sa palette primitive. Alors pour créer il a davantage de nuances où plonger son pinceau, pour s’exprimer de façon plus fine, juste et authentique. A l’aide de l’égo, nous naviguons au travers de notre vie et la créons. Notre égo participe à l’illusion qu’est notre réalité vécue ; c’est un peu comme un jeu, à condition de ne pas trop s’y laisser prendre et à condition, devant ce jeu de notre existence et de nos interactions avec la vie, de veiller à garder un certain sourire intérieur.

Par Sophia Frelau
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    Sophia Frelau

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